– BABA-NADJAR EN DANGER –

Alors que nous mettons en ligne, des nouvelles alarmantes de Mohamed Baba-Nadjar nous parviennent de Ghardaïa via son père et ses amis. Lui rendant visite le 3 septembre 2008, à la prison de Djelfa, (distante de trois cents kilomètres de Ghardaïa ) son père apprend qu’il est à son quinzième jour de grève de la faim. Ce n’est pas la première fois que Mohamed refuse de s’alimenter pour protester contre les manifestations d’arbitraire dont il est victime en prison. L’administration pénitentiaire n’avertit ni sa famille, ni son avocat.

Protestant contre son kidnapping, Mohamed craint une réédition de la manœuvre des services pénitentiaires et donc du ministère de la justice : refuser de le conduire à son procès lors de la prochaine session criminelle, toute proche, et empêcher que la lumière ne soit faite sur le crime dont on le charge. Ce qui prend la forme d’une entrave à la justice.

DE BENTALHA A BERRIANE : GOUVERNER PAR LA TERREUR

A partir d’incidents mineurs reproduits à différents moments, en spirale, à Berriane, depuis le 18 mars et les excès d’usage dans le maniement des pétards la nuit du Mouloud(1), des affrontements marqués d’agressions physiques et verbales (jets de pierres, insultes) mais surtout d’expéditions punitives assorties d’incendies d’immeubles sont décrits et installés dans un affrontement intercommunautaire. La presse aidant, l’accent est mis sur l’appartenance ethnique des protagonistes en se basant sur la double identité religieuse et linguistique des uns et des autres : […]

MOHAMED BABA-NADJAR KIDNAPPÉ PAR L’ADMINISTRATION PÉNITENTIAIRE…

Le 3 juin 2008, le procès de Mohammed Baba-Nadjar devait s’ouvrir de nouveau, (ou l’injustice se poursuivre) à Ghardaïa, après que la Cour suprême ait cassé le premier jugement, le 23 décembre 2007.

Justice pour Mohamed Baba-Nadjar, proclame la banderole tendue d’un bout à l’autre de la rue grouillante du marché de Ghardaïa. La ville semble avoir fait de Mohamed un symbole, le sien, de lutte contre l’arbitraire. […]